En profondeur
La croissance spirituelle ressemble à s’y méprendre à celle d’une fleur, d’une plante, d’un arbre. Il en résulte que si tu veux cesser de végéter, le végétal a beaucoup à t’apprendre !
Le divin a semé en toi. Cela est acquis une fois pour toutes. De toute son énergie contenue, cette semence aspire à s’épanouir en toi, à travers toi, jusqu’à retrouver la lumière de sa source.
Mais pour qu’elle soit féconde, il faut la longue patience et la bienveillante persévérance. Il faut t’aimer, en profondeur, car c’est là qu’est le germe.
Tout s’éveille secrètement dans l’obscurité de la terre, de ta terre. Rien ne se montre, parfois pendant longtemps. Et puis soudain, un beau jour, l’oeuvre souterraine affleure.
Ainsi donc, tu progresses d’abord dans l’invisible, dans l’inconnu, dans l’incertain de toi. D’où l’absolu respect qu’il faut porter à ces temps de maturation, à ces temps de pause, où tu te sens peut-être douloureusement absent.
Dès l’instant où tu t’y trouves, la terre te nourrit. C’est là, la base de la confiance. La plante sait où elle va. L’esprit aussi. Mais l’une comme l’autre ont besoin de temps, ont besoin de soin, ont besoin d’amour.
François ROUX – Les Carnets du Yoga, Octobre 2017