Pratiquer le yoga, c’est apprendre ou réapprendre à se connaître par le biais du travail du corps, de gestes conscients en étant détaché de toute idée de compétition. C’est l’étonnante découverte d’une harmonie possible sans effort, force dévoilant des espaces jusque là ignorés.

C’est redécouvrir les vertus de la lenteur, de la persévérance et de la patience dans une société du « tout, tout de suite », où le vite fait n’est justement pas bien fait.

C’est aussi retrouver la confiance en soi, qui n’est ni orgueil, ni suffisance. Le yoga, en développant le travail des appuis, des équilibres notamment, enseigné à la mesure de chacun, redonne de façon très concrète la conscience d’un axe, de points d’appuis bien réels, ressentis, incarnés sur lesquels on peut compter.

Ainsi, on redécouvre la possibilité de prendre du recul face aux événements, de percevoir la juste distance. Le discernement permet de se sentir concerné sans être impliqué et la nuance est très importante.

Enfin, pratiquer le yoga c’est tout simplement s’autoriser à goûter le temps, l’espace, sans culpabilité. Car de cette relation à soi-même et au monde, où microcosme et macrocosme résonnent de concert, découle la saveur de la rencontre, du partage dans la simplicité du cœur, sans détours, de l’expérience unique dans l’accomplissement de la posture, sans impostures.

Inspiré par les propos d’Isabelle MORIN LARBEY – Les Carnets du Yoga, Novembre 2018