Merci Vivaldi !
Toutes les saisons font partie du climat. Tu as là une précieuse leçon de sagesse naturelle. Bien sûr, tu as le droit de préférer le printemps, ou l’été, ou l’automne, ou l’hiver. Mais l’année, du moins sous nos cieux, ce sont quatre saisons.
Et ces saisons, elles sont en toi par ce qu’en elles tu loges. L’art de vivre, c’est de les habiter toutes. Et l’art d’être, c’est de t’y sentir également heureux. Alors commence le ballet des jours. Et cette danse, tu y entres en souplesse.
Le temps qu’il fait n’est pas ce que tu attendais ?
Laisse ton attente, qui est tension. Hisse ton accueil, qui est détente. Et laisse-toi porter par le rythme de ce qui t’échoit. Avec sa prodigieuse alacrité (allégresse), l’inépuisable séduction de la partition de Vivaldi trouve là sa source.
On sent que les quatre saisons, il les aime également. Et qu’il s’y accorde avec le même bonheur. Le temps qu’il fait est une fête à savourer. C’est une ronde conforme à l’universel mouvement circulaire.
Le printemps se transforme en été, puis en automne, puis en hiver. Et le cycle recommence, pour la grande joie de la nature. Et de l’humain. La transformation est le secret de la joie.
François ROUX – Les Carnets du Yoga, Avril 2018