Prendre conscience de son corps, notre plus fidèle compagnon que souvent on ignore, on néglige, avec lequel nous partageons pourtant l’essentiel de nos jours et de nos nuits.

Prendre conscience d’une parole, la sienne, au-delà de celle qui nous a été dictée ou simplement transmise par nos parents depuis l’enfance.

Prendre conscience de son regard, car c’est bien avec nos yeux que l’on voit et que l’on observe l’essentiel de ce que l’on vit.

Prendre conscience de l’infinie tendresse, que l’on peut nous donner ou offrir et de celle que l’on peut oser recevoir.

Prendre conscience que l’on n’est ni fragile ni faible, seulement vulnérable parfois.

Prendre conscience que nos besoins ont de la valeur et peuvent s’exprimer en toute simplicité.

Prendre conscience que nos désirs sont stimulants, qu’ils peuvent être motivés par nous et nous seul, qu’ils peuvent être comblés aussi, réalisés avec d’autres, ou simplement entendus.

Prendre conscience de nos chemins multiples pour atteindre le meilleur de nous-mêmes et aussi pour aller plus loin, dans nos choix de vie.

Alors oui, prenons conscience aujourd’hui, et laissons-nous guider par notre intuition profonde, car c’est notre conscience dans ce qu’elle a de plus lumineux.

Qui regarde à l’extérieur rêve. Qui regarde à l’intérieur, s’éveille en pleine conscience. C’est cette vision qui ne s’éclaire que lorsque l’on ouvre son cœur.

Jacques SALOMÉ – « Lettres à l’intime de soi »